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PIERREFITTE RENOUVEAU
6 juin 2009

Ouverture par Farid AÏD d'un débat sur la jeunesse et l'Europe, le 5 juin 2009

Bonsoir à tous,

Je remercie les personnes présentes. C’est malheureusement très difficile d’intéresser les gens à la politique, surtout quand les questions concernent l’Europe.

Je suis d’ailleurs assez inquiet en apprenant que le taux de participation aux élections européennes est pour l’instant très faible dans les pays qui ont déjà pris part au vote. A l’heure où je m’exprime, on annonce un taux de participation de moins de 40%, avec ici et là des poussées de l’extrême droite.

Nous ne devons pas sous estimer le rôle de la construction européenne dans nos vies de tous les jours. La plupart des lois qui s’appliquent en France sont votées au Parlement européen. Les décisions prises à Strasbourg orientent les décisions de l’Assemblée nationale, de l’Elysée et des Ministères.

Ces élections sont donc les plus importantes, car les gros partis en Europe, qui ont l’habitude de s’échanger le pouvoir comme en France, nous préparent de nombreux coups bas.
Tout ce qui se trouve dans leurs programmes va dans le sens du Traité de Lisbonne, qui a été rejeté dans tous les pays où il y a eu référendum (France, Pays Bas, Irlande). Le même traité a été approuvé par les parlements des pays où les peuples n’ont pas pu s’exprimer.

On nous réserve une mise en concurrence des citoyens : à celui qui sera le plus flexible, le plus mal payé, le moins syndiqué. Et tout ceci sous le regard bienveillant de l’Organisation Mondiale du Commerce.

La jeunesse n’est pas épargnée.

On parle souvent du malaise de la jeunesse. Pour certains, qui ne sont pas concernés, ça peut sembler abstrait. Pour les autres, ce sont des questions bien concrètes :
A quand un logement, un vrai travail ? Avec quel diplôme, quelle formation ?

La situation de la jeunesse est accablante :
-160 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif sans qualification
-le taux de pauvreté est 50% plus fort chez les jeunes que l’ensemble de la population
-le taux de chômage est multiplié par 2 pour les moins de 25 ans

Du côté de la politique nationale, le bilan est nul :
-absence de politique de l’emploi
-les bourses d’études sont insuffisantes
-sur le logement : l’Etat détruit ou vend ses HLM, et met en place des réformes qui profitent aux promoteurs immobiliers les plus cupides. Comment peut-on se loger avec des loyers aussi exorbitants ?
-on nous donne de faux espoirs avec le plan « espoir banlieue ».
-sur la santé : la franchise médicale et le non remboursement des soins font de la médecine un véritable luxe pour les jeunes
-il y a de nombreuses suppressions de postes dans l’Education nationale
-les universités vont bientôt être mises sous le contrôle du patronat, si rien n’est fait pour l’empêcher
-les jeunes sont privés de droits sociaux

Tout ceci est permis par l’Europe, par le Parlement européen composé essentiellement d’ultra libéraux et de sociaux-démocrates souvent pseudos-écolos, qui travaillent main dans la main.
Pendant ce temps, les mouvements de jeunes précaires explosent : le 29 janvier en France ; génération des « 700 € » en Grèce ; « mouvement des 1000€ » en Espagne ; mouvement sur l’école en Italie,…

Nous proposons :
-    L’augmentation du nombre de bourses et de leurs montants sur la base de critères sociaux
-    L’embauche de professeurs, infirmières scolaires, conseillers d'orientation,…
-    La gratuité des transports, de la culture pour les jeunes
-    Le maintien et développement d'un pôle public de recherche
-    La suppression du paquet fiscal
-    L’allocation d'autonomie pour les jeunes : pour les études, la recherche du premier emploi, le retour à la formation
-    De nouveaux droits pour les jeunes : meilleur accès aux soins, à la culture, aux transports, à l'éducation
-    Plus de logements sociaux dont 30% réservés aux jeunes

Ceci ne sera possible que si nous avons :
> Une Europe démocratique, avec plus de pouvoir pour le parlement européen
> Une Europe sociale, où l’on harmonise les salaires et les politiques sociales vers le haut et non vers le bas (comme la sécurité sociale, les retraites…)
> Une Europe des savoirs, où l’on ne mettra pas les étudiants en concurrence mais bien en coopération.
> Une Europe de la paix, qui interviendra pour résoudre pacifiquement les conflits dans le monde et tout particulièrement pour travailler à l’apparition d’un Etat Palestinien.
> Une Europe Ouverte, qui traitera dignement les résidents étrangers et arrêtera avec l’Europe forteresse de Sarkozy, Hortefeux et Besson.

C’est ce que vous propose le Front de gauche. Ces propositions sont concrètes, leurs mises en œuvre sont élaborées, et murement réfléchies. Ces propositions ne viendront certainement pas de ceux qui soutiennent le Traité de Lisbonne aujourd’hui comme hier, qu’ils soient de gauche ou de droite.
A vous de vous faire votre opinion, à vous de faire le choix.

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PIERREFITTE RENOUVEAU
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